Le compte rendu.
Le compte rendu est un texte oral ou écrit destiné à transmettre à un destinataire censé ne pas le connaître des informations sur un texte au sens étroit (article, discours, livre) ou au sens large (réunion, spectacle) afin qu'il puisse s'en faire une représentation fidèle et la plus complète possible.
Lorsque l'auteur sélectionne et/ou évalue les informations qu'il rapporte, il produit un texte différent, un commentaire (ou critique) que nous traitons par ailleurs.
Puisqu'il intègre les circonstances de la communication, le compte rendu est plus vaste qu'un résumé dont il respecte toutefois les impératifs généraux (fidélité à l'original, sélection de l'essentiel, structuration) en outre, selon le type de texte qu'il vise, il s'attache à en relever les spécificités, c'est-à-dire la façon particulière dont celui ou ceux qui ont produit le texte de base ont traité les difficultés propres à ce type de texte. Ainsi, un compte rendu de lecture de roman montre comment l'œuvre particulière se situe face aux enjeux de l'écriture romanesque; tandis qu'un compte rendu de spectacle insère les données propres à une représentation.
Conseils de procédure
Comment composer un compte rendu ?
Cinq recommandations importantes
1. évoquer les circonstances de la communication.
Le destinataire supposé ignorant doit pouvoir se représenter avec précision le support de communication, lieu et moment, participants, contexte, etc.
2. Adapter le compte rendu à son objet.
Le lecteur du compte rendu d'une réunion n'attend pas les mêmes informations que celui qui lit un compte rendu de lecture. Une représentation théâtrale, un concert ou une conférence sont plus que de simples textes, d'autres éléments que les mots y entrent en jeu dont le rapporteur doit aussi témoigner.
3. Rester fidèle à l'objet du compte rendu.
La valeur de ce type de texte tient avant tout à l'exactitude des faits rapportés. Donc pas de commentaire, de jugement, de contresens ou d'omission.
4. Structurer le texte.
Respecter l'ordre de la communication rapportée n'est pas indispensable. La structure doit avant tout faciliter l'accès à l'information pour le lecteur.
5. Adapter le compte rendu à l'usage auquel il est destiné.
Votre CR, sauf exception, est rédigé à l'intention d'un vaste public, il détaillera les informations (non le détail des échanges ou des décisions, mais les circonstances de la communication : qui a dit quoi ?, quel est le titre de tel intervenant ? comment s'est déroulée la projection du film? quelle est l'attitude du public durant la conférence ? ...)
Comment procéder ?
1. D'abord il est essentiel de lire correctement l'"objet" dont il s'agit de rendre compte. Avant de rendre compte d'un film, par exemple, il est nécessaire de connaître à tout le moins les éléments du langage cinématographique. Nous supposons ici que vous êtes informé des notions fondamentales qui permettent de savoir de quoi l'on parle avant d'être invité à en rendre compte. A toutes fins utiles, ce fichier offre une initiation à quelques textes spécifiques. Il ne suffit d'ailleurs pas de connaître ces informations, il faut encore relever la façon particulière dont elles sont mises en œuvre.
Il est utile, mais non indispensable, de prendre des notes ou de marquer le texte ainsi que nous l'avons recommandé à propos du résumé.
2. Avant de vous mettre à rédiger, il faut encore vous interroger sur l'usage et le destinataire de votre texte. A la lumière de cette information, un travail de classement des informations s'impose. A cet effet, il faut identifier les thèmes essentiels et sélectionner les éléments à conserver pour la rédaction en fonction du destinataire (notamment de la connaissance qu'il est censé avoir), de l'usage auquel le texte est destiné et des dimensions assignées. Ainsi pour rendre compte d'une fête de quartier dans un journal régional, c'est plutôt l'atmosphère qui sera retenue; alors qu'à propos d'une conférence, il convient plutôt de privilégier les idées essentielles, comme dans un résumé.
3. Il est habituel de commencer par préciser l'objet du compte rendu : les circonstances de la communication. Parfois le fastidieux détail des références est rejeté en note ou en finale, cela permet de commencer le texte sans lasser le lecteur.
4. Les informations qui suscitent le moins de difficulté pour le destinataire censé ne pas connaître cet objet, sont placées au début, ensuite figurent les éléments que le lecteur aura plus de mal à se représenter, puisque les informations déjà livrées (cotexte*) faciliteront sa lecture.
5. Au moment de rédiger, il vaut mieux élaborer un texte fluide, continu, seulement interrompu par d'éventuels intertitres si le confort du lecteur le demande. Le style question / réponse est, en principe, à éviter. Le découpage en paragraphes se détermine en fonction des thèmes sélectionnés durant la phase de préparation. L'énonciation "historique" est de rigueur. Le niveau de condensation dépend de l'usage et du destinataire (de la longueur souhaitée, par exemple).
6. La rédaction se termine comme toujours pas un toilettage du texte : précision du vocabulaire, vérification de la cohérence et de la lisibilité (syntaxe, orthographe, ponctuation, harmonie).
Fiche signalétique
auteur / énonciateur
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impartial, compétent, précis
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destinataire / énonciataire
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censé ignorer le référent, ce dont traite le CR
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énonciation
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historique (le plus souvent)
discursive en cas de témoignage
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contenu
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decription d'un texte, d'un événement, d'un spectacle...
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type
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texte informatif
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genre
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rapport, article, reportage, analyse de texte...
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langue et textualisation
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texte suivi avec des titres pleins. Les extraits sont présentés sous une typographie distincte.
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support / paratexte
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le texte peut s'accompagner d'illustrations : extraits, photos, schémas.
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précaution utile
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S'assurer de l'accord du professeur sur l'objet du CR.
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prérequis
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bien connaître le référent dont on traite
décrire avec précision
structurer la rédaction
commenter
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Bibiliographie numérique.
http://users.skynet.be/fralica/explicat/sommaire.htm